ERRATZ, ER(H)ATZ
ERRAZTA-TU, verbe intensif, “balayer”: 1º
“genêt”, bot. Sarothamnus scoparius ou Cytisus
scoparius, (parfois confondu avec GARRATZ “fragon ou petit
houx”, bot. Ruscus aculeatus), synonymes JATS (auquel
Azk. I, 386 et Lh. 474 donnent aussi l’acception de “sorgho
commun”, bot. Sorghum bicolor) ; 2º “balai”,
“panier de pêcheur” ; et ISATS [*] avec ces mêmes
acceptions…
Les genêts (ERRATZ
toponyme ERRATZU, JATS
JATSU, ISATS
ISATSU) servaient à faire des balais. Le morphème
final /-TZ/ (“plante, pied”) garantit que le signifié
originel est une plante : très proche de /ERRATZ/ on a pour
le fragon “GARRATZ”, qui secondairement signifie
“âpre, rigoureux, implacable, sévère”, etc.,
/GAR-/
“flamme” (?) + /-ATZ/ “plante, pied”, les
feuilles ayant une forme de flamme ? De même ERRATZ
/ERRE/ERRA/
lat. ūro, -ere “brûler”
+ /ATZ/ ?
Correspondances hypothétiques : lat. uerro,
-is, -uerī et uerrere, uersi (passif),
uersum “balayer”, v. rus.
virxú “je bats (du grain)”,
infinitif věšrti, rus. vȯrox
“tas de grains”, lette vārsmis
“tas de grains non encore nettoyé”, sans doute hitt.
warsiya “moissonner”.
[*] … et aussi : Azk. I, 132 « […] 4º “agallas
de los peces : branchies des poissons” ; 5º “aletas
de peces : nageoires des poissons” » où l’on
peut supposer une racine /*IZ-/ “eau” complétée
successivement des radicaux /(H)ATS/ “respiration, souffle”,
et /(H)ATZ “extrémité”, “plante,
pied” ? Un croisement de racines ?
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