| ERNA (2 ) sens général d'éveil » 
      Lh. 260 ; ESNA(R) “despierto : éveillé” 
      Azk. I, 281 ; ERNE : « [...] 2º (HN, BN, L, S) 
      despejado, despierto, listo : vif, alerte, intelligent [...] » 
      Azk. I, 260 ; même sens en 2º et “éveillé, 
      qui veille” en 1º chez Lh. 260 : GOIZEKO ORDU BIETAN ESNATUTZEN 
      GIÑAN “nous nous levions à deux heures du matin” 
      (chant de marins pêcheurs). ERNA-TU/ESNA-TU au moyen “se dépêcher (synonyme ZOTÜKA-TÜ (S), réagir vite, s’exciter” ; à l’actif “exciter”, mais s’emploie le plus souvent avec un factitif /-ERA-ZI/. Cf. gr. ὄρνυμαι, ὀρούω, ὀρέομαι (órnumai, oroúō, oréomai) : “s'élancer, commencer, naître”  aoriste 
      passif troisième personne du pluriel ὦρθεν 
      (orthen)  bsq. URTEN/IRTEN “sortir” ; à l'actif ὄρνυμαι 
      (ornumai) “faire partir, exciter, pousser à, faire naître”. 
      La racine de cette famille serait /*er-/, 
      cf. Λᾶέρτης, 
      Lāértḗs, père d'Odisseus, de λᾶός 
      (lāós) “peuple” et ἔρετο 
      (éreto) “qui met en mouvement”, mycén. etirawo 
      ; cf. formes verbales ερσῃ 
      (ersēi) “exciter, enflammer”. S'il faut aller dans ce sens, il y a conflit entre deux radicaux différents : ERRE “brûler” et EROAN “porter, emporter”, comme peut-être dans la forme grecque ερση (ϝ/wersē) “rosée” et “petit d'animal, agneau”, homophones mais non homonymes. Ἕρση (ϝ/wersē) “rosée”, est rapproché de skr. prā-vr̥s “saison des pluies”, à rapprocher de bsq. URTZI “dieu céleste” de l'orage, de UR “eau”, et ἑρση (ϝ/wersē) “petit d'animal” qui peut plutôt dériver de φέρω (phérō) “porter” ? aoriste (ε)φόρησα [(e)phórēsa], lat. fers, fert, fertis (indicatif) “tu portes”. Cf. bsq. BERTZ “chaudron, grande cuve” : IFERNUKO BERTZAK “marmites de sorcières” (Estérençuby) = gouffres dans lesquels le torrent disparaît pour réapparaître plus loin. Il est probable que bsq. ERNA et gr. ὄρνυμαι (órnumai) dérivent de la même base et conservent un champ sémantique à peu près identique, mais le détail n'apparaît guère. | ||
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