ERAIKI “édifier”, “dresser, construire,
élever, promouvoir”. Radical donné par l’impératif
impersonnel ERAIK. Forme verbale /-I/ final est la désinence primaire, formellement un parfait qui sert de base à tous les temps et aspects. Composé du factitif /ERA-/ “faire” et du verbe JEIKI “(se) lever” ![]() Correspondance : sur la base de lat. rěgo, -ěre, parfait rēxi, “diriger en droite ligne, avoir la direction ou le commandement de” (M. 567 : « L’/ě/ [court] derěgo est absorbé et disparaît de certains composés anciens »), les linguistes signalent des dérivés à partir de nombreux préverbes : arrĭgo, -ěre, parfait rēxī, “mettre droit, dresser”, et absolu “dresser vers” (sensu obcseno) ; ērĭgo, -ěre “dresser” (sens physique et moral). Pour rěgo et ses formes dérivées, MEILLET, 568 : « La racine /*reg’-/ indiquait un mouvement en droite ligne. Elle a fourni des mots de sens divers suivant que l’idée “du mouvement, de l’extension” a été mise en évidence, ainsi dans gr. ὀρέγω [orégō]...» Forme gr. ὀρέγω (orégō) ![]() Cependant, le sens fondamental de rěgo “avoir la direction ou le commandement de”, etc., paraît éloigné de celui de ērĭgo “dresser”, parfait rēxī ![]() ![]() Lat. surgō, avec la chute du /e/, “se lever, se dresser” est aussi éloigné de rěgo pour le sens que ērigo... Deux “racines” dont l’une ignorée des latinistes (ERAIK) semblent s’être confondues en une seule. Voir AUR-, ERA |
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