ELIKA “satisfait” ; ELIKI “content”,
“satisfaction” ; ELIKA-TU/-TZE “nourrir”
(L), “s'abstenir” (S), “se contenter de, goûter
un peu” ; ELIKA-GABE “glouton”, Lh. 236 ; ELIKAGAI
“nourriture”. Bsq. ALIKA “froment barbu”,
Lh. 33. L'idée de “satisfaction” associée à celle de “nourriture” est bien normale en soi et elle ne date pas d'aujourd'hui. On en retrouve l'expression, associée à l'idée de “partage” en tokharien, avestique, sanskrit, grec ; P. CHANTRAINE, 1168 : « Le gr. φαγεῖν [phageĩn], qui sert d'aoriste à ἐσθίω [esthíō], relève d'une base i.-e. à vocalisme /a/ de sens plus large “partager, répartir” attestée dans skr. bhájati “partager”, mof-te “recevoir une part, profiter de” ; le sens de “manger”, etc., apparaît dans les appellatifs bhak-tá “portion, repas, nourriture”, bhakṣ-á “nourriture, boisson, plaisir” [bsq. BAZKA] avec les verbes bhakṣátyati et bhákṣati “manger, boire, profiter de”. Le sens originel de “partager” se trouve dans tokh. B pāke, A pãk “partie”, d'un i.-e. /*bhagos/, d'où skr. bhága- “possession, bonheur”, avest. baga-m, baya-n “part, bonheur” ; [...] skr. bhága- “celui qui attribue, maître” épithète des dieux [...] v. sl. bogatŭ “riche”, u-bogŭ “pauvre”, etc. » Voir ALIKA, AL(H)A-TU, BAZKARI. |
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