EK(H)AR, KAR, -I : le /e/ initial
pourrait être un augment, il est facultatif (B.N. : Garazi, Amikuze
: KAR-AK “apporte”, ZAURIAK KARTZEN DIO “sa
blessure suinte”) ; les sens : 1º “apporter, amener,
tirer” et le substantif KARREUZA “transport, charroi”
; 2º “donner du fruit, produire” et le substantif
(E)KHARPEN “fruit, produit” ; 3º “jaillissement”
; 4º “donner” surtout en injonctif. EKARTI, EKARTSU, EKHARKOR “fertile, productif”. On peut penser à lat. carrus et carrum “chariot à quatre roues”, gaul carruca, v.h.a. karro, bas lat. car(ri)cō “charger”, britt. carg ![]() Bsq. K(H)ARRIKA : 1º “rue, bourg” ; 2º “chemin bordé de murs en pierres sèches” ; 3º “chaussée armée de pierres” ![]() On peut concevoir que l'usage de chariots à roues n'était guère possible sous climat humide que sur pistes empierrées et le gaulois carruca peut être sollicité comme ayant pu signifier “pour la chaussée” (cf. /-KO(A)/ génitif bsq. de but). Pure hypothèse. Le gr. καρπός (karpós) “fruit”, “céréales, récoltes, raisin, olive, etc.”, et lat. carpō “cueillir”, lit. kerpù “couper avec des ciseaux”, n'éclairent guère. Les formes gr. χαράκες (khárakes) “murs, fortifications”, χαράδρα (kharádra) “ravin pierreux”, χέραδος (khérados) “gravier, éboulis”, semblent plus éclairantes. |
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