Si un moteur de recherche n'a sélectionné que cette page coupée du reste du service, cliquez sur le bouton Pour accéder à tout le site web ETCHAMENDY.com
EHAUTZ “verrat”, avec d'autres noms concurrents AKETZ (chez LHANDE ce terme entre en composition et recouvre l'idée de “mâle entier” : IDI-AKETZ “taureau”) ; ORDOTS “mâle” appliqué spécialement au chien et au verrat (Lh. 817) ; Azk. II, 131 : OROTS : 1º “(animal) mâle” plutôt réservé au “veau (mâle)”, encore qu’il recouvre aussi (BN, L) le “chien (mâle)” ; 2º “crépitement due à la chute de la grêle” (HN) ; BERRETA.

  Autres termes pour signifier “porc” :
 
KUTXU (BN) “porc”, vocabulaire puéril ;
KUTXU-KUTXU “cri d’appel aux cochons”, généralement précédé d’un TURRIN !! très sonore, mot puéril aussi pour appeler les porcs.
  KUTXU semble un radical /KUTX-/ suffixé /U/, comme ASMU (de ASMA) “imaginer”, PENTSU (de PENTSA) “penser”, etc. La forme doit recouvrir le nom i.-e. du porc : gr. ὗς, ὑός (ϝ/huus, ϝ/huós) “sanglier”, “laie”, “porc et truie”, lat. sūs, suis, skr. sūkaraḥ, avest. hūš, pers. xȗk, v. sl. svinija, gall. hwch.
/KURRINK-/TURRIN-/ peut se trouver à l’origine de lat. grundĭo (de grunnĭo, -īre ) “grogner”, grunīdŭs et grunnītŭs “grognement”, dit du cochon, bas lat. grunium “groin”, thème II , mais conservant la gutturale de l’originel, thèmes I, KURRING(A), de KURRUKA “chant, roucoulement”, etc.
KUTIN, KUTTIN, KUTXIN-(A) “porcelet”, vocabulaire puéril absent de Azk. et Lh. Forme qui semble être un génitif de /KUTX-/. Cf. fr. cochon, « étymologie inconnue », selon le Larousse, « [...] de l’onomatopée koš-kŏs (coch-) exprimant le grognement de l’animal et servant à l’appeler. »[*] ; cast. cochino « Deriv. De la interjección ¡coch!, empleada en muchas lenguas para llamar al cerdo. »[**] ; lat. sŭinus, sŭillus, adjectifs, “de porc”, sŭilla caro “viande de porc”. Cf. Bvn., Origines, Génitif à l’origine des adjectifs et des féminins. Lette suvens “porcelet”, v. sl. svinū “de porc”, got. swein, etc. (M. 670 et Chtr. 1161).
HUU ! et HUE ! “crie pour éloigner les porcs” et “porc” vocabulaire puéril. Cf. avest. hūš. La forme à l’origine de la racine i.-e. probablement est l’onomatopée “UF, HOUF” du cri d’alerte des suidés.
  Le grec a un doublet σῦς (suus) et un diminutif ὑδιον (ϝ/hudion). Le mot a de bonne heure cédé la place à χοῖρος (khoĩros) = “le hérissé”, [bsq. SARROI “hérisson” et ZERRI “cochon”]. Le nom du porcelet, χοιῥισκός (khoiϝriskos) [bsq. XERRIXKA “espèce de cochon”], χοῖρινος (khoĩrinos) “porcin” [bsq. TURRIN-A “cochon” et, comme on l’a vu, cri d’appel aux porcs].

[*] Le Robert, Dictionnaire historique de la langue française, éd. 1998, T I, 789, s/COCHON.
[**] J. COROMINAS, Breve Diccionario de la Lengua Castellana, ed. Gredos, 1973, p. 156, s/COCHINO.
 
Retour à la liste des mots du lexique
commençant par E