EGIN, IN, GIN, KIN (cf. EKINTZA) :
1º substantif “fait, produit” ; 2º
adjectif “conformé, bien ou mal fait de corps, etc.”,
“mûr, abouti” ; 3º verbe “faire,
produire, fabriquer, réaliser, créer, agir, former”.
Couramment contracté en /-IN/, gérondif ITEN,
etc. Radical /EGI-/KI-/ ?? Réduit à /*-KI/*-GI/ qui ne figure qu’en élément de composition : 1º suffixe de “matière, substance, qualité, façon, provenance, destination”, etc. ; 2º suffixe d’adverbe de lieu ![]() Pour EGIN le rapprochement qui vient à l'esprit est gr. ἔθηκε (ethēke) aoriste de τίθημι (tithēmi) “poser quelque chose qui est destiné à durer, établir, fonder, poser, créer” qui est considéré en relation (Chtr. 1117 et M. 209) avec prénestin fhefhaked “fēcit”, osq. fefecid “fēcerit”, etc. Le latin a retenu le radical /fac-/ de présent qui a donné de nombreuses formations, bien distingué de l'autre présent fiō “devenir” dérivé d'une autre racine : /fuī/ ![]() ![]() La racine de τίθημι (títhēmi), faciō et peut-être de bsq. EGIN serait /*dhē-/*dhə-/ “poser” ![]() ![]() On ne peut éviter de rapprocher de cette racine i.-.e. /*dhē-/*dhə-/ la forme et le sens très général de bsq. /JO/DJO/, qui outre un vaste champ sémantique autour de l'idée de “frapper, moudre, tuer, copuler, etc.”, comporte un domaine de sens non moins étendu autour de : “aboutir, arriver à en venir à”, “toucher, traiter une affaire, conclure, déduire, estimer, jouer, accomplir, réaliser” ; cf. Lh. 317-318 et Azk. 417. Quant à l'“élargissement” /k/, évoqué par A. MEILLET, et au suffixe de perfectum grec /-κα/ (-ka) on peut en rapprocher la désinence /-IK/-IKAN/ de perfectum du bsq. : JO-R-IK, EGINIK, etc. ![]() ![]() ![]() |
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