DUMBA/ZUNDA/XUNDA toponymes
correspondants à des sites où des glissements de terrain se
produisent. À Beyrie-sur-Joyeuse, au quartier Obiloa, deux emplacements
de maison (DUMBA BEHERE et GAINEKO DUMBA),
un bois et un pré se nomment DUMBA. C'est
un terrain instable et qui “bouge” périodiquement, ainsi
que le segment de la route départementale qui le traverse. Il y a
une ferme plus haut, DUMBAKO BORDA. À Lantabat, et non loin de ce DUMBA de Beyrie, il y a un site dénommé XUNDA dans la ferme HARRIBELTZA correspondant également à un site marqué d'éboulements. À Estérençuby, dans la ferme MENDIBURIA, existe aussi un XUNDA, site d'éboulements très marqué. D'après le Docteur URRUTYBEHEITY de Saint-Palais, connu pour ses publications, en particulier d'onomastique, ce toponyme signifierait “site d'éboulements”. Le dictionnaire AZKUE dit : “terre entre fossés”, “terre entre rigoles”, “terre entre égouts”,… Ce qui peut être la description approximative des terres à dépressions irrégulières qui caractérisent les sites en question. Cf. gr. τύμϐος (tumbos), sens premier “tertre, tumulus funéraire”, secondairement “tombe”, qui en basque se dit HOBI même encore, concurremment à TOMBA. P. CHANTRAINE 1144 : « à la différence de τάφος (táphos) qui désigne ce qui est creusé, τύμϐος (túmbos) est le nom du monticule placé sur la tombe avant de signifier “tombe”, en général. » Cf. lat. tumeō “gonflé” et tumulus “monticule”. M. 707: « il y a un groupe de mots i.-e- à radical /tu/ élargi par /m/ dans lit. tùma, tuméti “grossir, enfler”, gall. tiffu “croître”, v. isl. pumal-finger “pouce”, skr. tū́ngáḥ “haut”, véd. túmrah et tūtumáḥ “fort”, et… » Bsq. TUTURRU “pic, sommet”, TUNTUR “dôme, éminence, bosse”, /TUPA/DUPA/ “tonnel”, “coups que fait la taupe pour lever la terre quand elle souffle”, “battements du cœur”, TUPITU “devenir obèse”, TUPLA “oignon”, /TUPI/TUPIN/ “grosse marmite ventrue en terre cuite”, TTORRO “ventru”, TTARRO “rondelet, grandelet”, TRUMPILO “excroissance, grosseur”, cf. gr. θρὁμϐος “caillot”. |
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