/*-DURA/*-TURA/ suffixe “exprimant un état
passager” (Lh. 214), toujours productif de l'euskera, “emprunté
aux langues romanes”, a son origine dans la faculté de
l'i.-e. de former un suffixe /*-wer/-wen/
en adjoignant /*-er/-en/
à une racine élargie par /w/,
à l'origine de l'infinitif hittite en /war/
et les infinitifs lat. en /-āre/,
/-ēre/, etc. Cf. Emile BENVENISTE, Origines, 118 : « [...] préhistoriquement [...] /*dō/ s'adjoint un suffixe radical /*-w/ bien connu par got. dāvōi , v. lat. duam , duim, [...], lit. douana “don” [...] », 119, « [...] skr. sthāvará (-v-ar-) “debout, stable” contient -vara-, mais se relie préhistoriquement à un thème /*sthā-v-/ attesté par lat. staurāre, gr. σταυρος (stauros), v. sl. staviti, skr. sthūnā- ; i.-e. /*ar-wer/ “produit du labourage” repose sur /*ar-w-/ [rac. /wel /], cf. lat. aruom. Que l'indo-européen ait fait usage, plus largement qu'il semblerait, de cette faculté (de former un suffixe /*-wer/n/ en adjoignant /*-er/-en/ à une racine élargie par /w/, c'est ce qu'enseigne une formation dont nous avons retardé l'examen : l'infinitif hittite en /war/ et les infinitifs lat. en /-āre/, /-ēre/, etc. » Dans la ligne de i.-e. /*dō/ suffixé /*-w/ : got. dāvōi , v. lat. duam , duim, lit. douana “don”, on a bsq. DUIN/DUN “fort, capable, digne” et “qui a, qui est doté de”, ![]() Le /D/T/ de /*-DURA/*-TURA/ est épenthétique. Voir BEAR/BEHAR. |
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