BIHAR/BIGAR “demain”. Cf. avest. vahri, gr. ἦρι (ẽri) “de bonne heure”. E. Bnv., Origines, 98 « [dans ἦρι (ẽri)] il y a en réalité addition de /i/ secondaire à un thème en /*-ar/. Il s'agit d'un “locatif” ou “cas indéfini”. » Ce qui permet de rapprocher avest. ayarə, génitif ayan “jour”, *ayeri attesté en germ., got. air “de bonne heure”, v. nor. ar. La voyelle longue du gr. ἦρι (ẽri) [*] ne s'expliquerait pas ... si ce n'est par allongement métrique. Le /b/ initial du bsq. ne semble pas non plus correspondre aux autres formes i.-e., mais il peut s'agir d'une consonne initiale “facultative” (cf. UZTARRI, BUZTARRI “joug”) ou étymologique (/BI/ ”deux”) que le gr. ἦρι (ẽri) aurait pu conserver à l'état de trace par l'allongement. Quant à la gutturale/aspirée interne (BIHAR ou BIGAR), elle correspond à un des modes de consonnantisation de la sonante /y/ en bsq. (BIHUR, BIGUR, BIYUR “recourbé, torsadé, rebelle”), cf. pour avest. ayan “jour”, bsq. EGUN, all. tag, etc. [*] Le ἦ de ἦρι (ẽri) a un écho dans bsq. SARR-I “tôt”, “bientôt”, “ensuite”, etc. |
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