BELDUR : 1º “peur, crainte”
; 2º “terreur” en contexte : BELDURGARRI
“terrible”, BELDURRAK JO “frappé
de peur, épouvanté” ; synonymes : IZIALDI
“frayeur” passagère, LOTSA “peur
paralysante, découragement total” ; 3º
“pressentiment, soupçon”. Le mot semble formé comme BARUR/BADUR “à jeu, jeûne” ; IDUR-I/EIDUR-I “aspect, perspective, représentation” ; HAIDUR “prévoyant, prévision”. Ce qui nous intéresse ici, c'est l'élément final /-UR/-DUR/ qui paraît être un auxiliaire “être” soudé : cf. BEHAR, EGITEAR, JOAITEAR, AMAITZEAR, qui aurait valeur de “être à”, “devoir”, comme dans lat. futurus, moriturus, etc., peut-être à l'origine des morphèmes de passif, participe futur, infinitif (amor, amāre, etc.). BEL-D-UR serait sur la base /*BEL-/*PEL-/ (et aussi /*BUL-/, /*PAL-/*PIL-/) “pousser, repousser”, “donner des coups”, “heurter, frapper”, “écraser, opprimer”, cf. USPEL, HURBIL “cabosser, s'approcher (à heurter), suffixée /D-UR/, /D/ comme gr. /θ/ (th), lat. /-tus/ ou forme archaïque (lat. pellō ![]() Correspondances envisageables :
Pauor dérive de paueo, -ēre “être frappé d'épouvante”, qui « est sans doute un verbe marquant l'état, à suffixe /ē/, correspondant au verbe marquant l'action pauiō. Même opposition que dans lubet en face de skr. lúbhyati “il désire”. Le sens premier serait “je suis frappé”, appliqué spécialement aux chocs de l'esprit. » M. 489. |
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