BEHI “bovin”, “vache” dans la langue moderne.
Synonyme dans le langage enfantin ÑUÑU : onomatopée
du mugissement de la vache ; MUUKA, MUHU-KA “en
mugissant”. Cf. gr. μῡκα-ομαι (mūka-omai) “mugir”, forme se superposant à celle de l’euskera (suffixe d’itération /-KA/) ; et gr. βρυχαόμαι (brukhaómai) “mugir, rugir”. Le suffixe se retrouve dans v.h.a. mûhen, mûgen, muwen “mugir”, lit. mūkiu, mūkti “mugir”, v. sl. mykŭ “mugissement”. Chtr. 719 : « ces mots remontent finalement à l’onomatopée /*mu/ ![]() Les correspondances possibles : lat. bōs, bovis “bœuf” anciennement des deux genres (bōs mās et lūca bos), comme ouis “brebis”, agnus “agneau” ; gr. βōς, βοός, βούς (bōs, boós, boús) ; skr. gā́m et ancien nominatif gauḥ. « βōς [bōs] représente un ancien /*gwōus/ [...] bōs présente un traitement dialectal de /*gw-/ ![]() Le grec retient les deux traitements dans les verbes βοἀω (boáō) “crier pour appeler”, dénominatif probable de βοη (boē) “cri, clameur”, malgré Chtr. 183, et γοἀω (goáō) “pousser des cris de douleur, des lamentations”, relié à μῡκα-ομαι (mūka-omai), Chtr. 231. Enfin bsq. BEHI et i.-e. /*gwōus/ semblent des onomatopées aménagées de “mugir”. |
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