AIHEN : 1º) “cèpe, vigne”,
bot. Vitis vinifera ; 2º) “clématite”,
bot. Clematis vitalba, pour cette acception, le terme est souvent
accompagné de l'épithète XURI/ZURI “blanc”,
sans doute parce que cette liane a l'écorce de couleur claire. Le premier terme de AIHEN ou le radical serait un substantif ou un adjectif déverbatif /*AIH-/ “double” ![]() ![]() ![]() Correspondances possibles : gr. ὑιήν (ϝuiḗn) glose (Hsch.) την·ἄμπελον (tēn.ámpelon) “vigne”, qui est rapproché de mycén. wejewe “vigne ?” (Chtr. 1153) ; hitt. wiyana- “vin”, lat. uīnum, ombr. vinus, gr. (ϝ)οινος (ϝoĩnos), arm. gı̊ni et les formes sémitiques reposant sur wain- “vin” (M. 738). Dans BIHUR, le deuxième terme /*UR/*OR/, recouvre i.-e. /whe/ol/ ![]() ![]() ![]() On peut noter que le morphème /*uī /*wi-/*wei-/*woi-/ recouvrant bsq. /BI/ “deux” dans BI(H)UR “retourner, tordre”, BIGUN “tendre”, “malléable, pliable”, se retrouve dans lat. bis et dérivés, sous forme /*dis-/*dwis-/*du-/ et même gr. /ζυ/ (zu) de ζεῦξις (zeũxis) “fait d’atteler”, ζεῦγος (zeũgos) “attelage”, ζευκ-τήρ (zeuk-tḗr) “qui unit” ![]() ![]() Le deuxième terme /-EN/ de AIHEN semble un suffixe de possession, de qualification (désinence /-EN/ de génitif d'appartenance ?) ; ce suffixe /-EN/ à valeur de “ayant, pourvu de” est rendu en lat. par /-tis/ (cf. barbātus) également courant en euskera : GOSETI, BELDURTI, etc... Pour l'ensemble de la famille A. MEILLET conclut « mot méditerranéen » et cf. bsq. OLIO-KARAN “bourdaine” avec autre terme (OLIO) méditerranéen aussi. |
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