AHALGE/AHALKA/AHALKE
: 1º “honte, timidité” ; 2º
“crainte”, synonyme HERABE ![]() AHALGE est formé comme HERABE ou comme DONGA, DONGE, DONGO “pas doué, affligé de disgrâce”, “sans énergie”, “méchant” : soit /AHAL/ “pouvoir, force” + /-GA/-GE/-GO/BE/ “sans, dépourvu de”, cf. peut-être lat. uirgō “vierge”, « qui n'a pas encore connu l'homme », M. 739, qui n'en donne pas d'étymologie : « on ne connaît pas de nom indo-européen pour cette notion ; gr. παρθένος [parthénos] est sans étymologie comme uirgō. » À quelle forme pourrait se relier bsq. AHAL ? qui a pour antonyme AHUL “sans force, sans pouvoir, faible”, que la seule différence vocalique (problématique) distingue du premier. Antoine MEILLET, page 165, à l'article dēbilis “faible”, rapporte : « composé dont le second terme doit renfermer un correspondant du mot conservé dans skr. bálam “force”, balīyān “plus fort”, et v. sl. bolĭĭ “plus grand”, grec βελτιων (beltiōn), βέλτιστος (béltistos). » Ces termes grecs signifiant “supériorité” et ses degrés, procéderaient d'un *βελτος (beltos) “désiré, souhaité”... Chtr. 173 préfère les rattacher à βελ- (bel), rapproché de skr. bála “force”. On se trouve à raisonner en boucle. Et le /A/ initial de bsq. AHAL demeure inexpliqué. Pour AHUL “faible” TOVAR & AGUD, 287, renvoient à rom. ávol “vil, ruin” « que existe en cast. ant. avoleza [...] y catal. avol “dēbilis”... » Cf. enfin lat. ualeō “être fort”, “être bien portant”, “être efficace”, “être puissant”, “être en vigueur”. M. 712, fait reposer le mot sur un /*Wolē-/ ![]() ![]() ![]() ![]() Pour pouvoir superposer la forme bsq. et les formes i.-e., il faut faire correspondre le /g/ initial de bsq. avec un /ϝ/, /w/, /u/, etc., des autres formes. L'ensemble doit être en interrelation mais les détails des correspondances nous échappent. Voir HERABE. |
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